• Message de : Patrick Chong, Pasteur de l’Église protestante unie, en charge des paroisses de Cosne, Sancerre et Nevers

    et Thierry Brac de la Perrière Évêque de Nevers

    Rouler de côté les lourdes pierres 

    Ce qui est historiquement irrécusable dans la résurrection de Jésus-Christ, c’est la foi qu’elle a engendrée chez les premiers chrétiens. Une expérience a fait irruption dans leur vie, qui les a transformés en profondeur. Pourtant les évangiles témoignent du désarroi total des disciples au moment de la mort de Jésus. A vues humaines, tout est fini. C’est une véritable débandade précédée par la trahison, l’abandon et le reniement. Inutile de s’inscrire contre l’ombre, elle a déjà tout envahi ! La communauté des premiers disciples est alors en pleine déliquescence. 

    Or voici ce que ne peut que constater l’historien : nous retrouvons ces mêmes hommes annonçant avec une extraordinaire assurance que leur Maître est vivant. Mieux encore, ces fuyards d’hier sont prêts à mourir pour leur foi. Alors intervient la résurrection de Jésus-Christ. Tout tourne autour d’elle. C’est à partir de là que vont se définir les confessions chrétiennes depuis plus de 2 000 ans. Ce sont également les paroles de Paul de Tarse qui confessait sa foi « au Christ mort et ressuscité ». Voici ce que les exégètes appellent le « kérygme ». 

    Oui, c’est la foi pascale qui nous rassemble. Mort et résurrection de Jésus sont indissociables. Désormais et pour toujours, le Christ nous incite à rouler de côté les lourdes pierres qui obstruent notre vie. Le Seigneur nous invite à soulager le poids insupportable des croix qui maintiennent la vie à terre. Sachons qu’un Autre vient nous rejoindre au cœur même de notre misère. Qui dira jamais la profondeur de l’intimité que le Christ vit avec chacun d’entre nous, avec chacune de nos souffrances, avec chacun de nos déchirements. Blaise Pascal avait raison quand il disait de Jésus qu’Il était un homme au zénith du monde, « éternellement en agonie ». Nous entrons là dans le mystère de la Foi, qui est le mystère de l’Amour. 

     

     

     


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    Faire la paix 

    La guerre s’est déclenchée en Ukraine, et nul ne sait où elle s’étendra ni combien de temps elle durera. Elle nous concerne bien sûr, comme Européens, mais aussi comme membres d’une même famille humaine. Cette agression de la part d’un dictateur rappelle bien sûr celles de 1938 et 1939 de la part d’Hitler, et nous assistons à la résistance héroïque d’un peuple. Que notre prière accompagne cette résistance et rejoigne tous ceux qui dans le monde se battent contre des totalitarismes politiques ou religieux.

    La guerre s’est déclenchée il y a quelques jours, avec l’agression militaire russe, mais elle est là depuis longtemps, à l’échelle mondiale : guerre d’influence pour la maîtrise des matières premières, des énergies, de l’eau, des moyens d’information, des circuits économiques. La guerre s’appuie sur la faiblesse des Etats, sur la vénalité des dirigeants, sur la léthargie des consciences ; elle a pour moteurs l’appétit de pouvoir, les idéologies politiques ou religieuses, et comme moyens la violence, le cynisme, le mensonge, la corruption et tant d’autres, imaginés par des cœurs pervertis. Les victimes en sont les peuples, spécialement les plus vulnérables. Mais également la planète elle-même, jardin désormais souillé et dévasté par toutes ces luttes économiques et politiques.

    Cela nous dépasse ; nous ne connaissons pas tous les rouages de la géopolitique, et nous n’avons pas les solutions. Mais nous savons que la paix comme la guerre prend racine à l’intérieur du cœur de l’homme. Et nous devons produire des fruits de paix. Le Carême qui commence est un temps pour cela.

    Car la paix est le don de Jésus ressuscité : « La paix soit avec vous », dit-il à ses apôtres réunis au Cénacle. Elle est aussi la mission qu’il leur confie : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ». Disciples du Christ, c’est sa paix qui est entre nos mains, pour la semer et la faire fleurir : dans nos familles, dans nos communautés chrétiennes, dans notre lieu de travail, dans notre société. Car tous ces lieux peuvent aussi être des champs de bataille.

    Le Carême nous invite à accueillir de manière renouvelée la paix du Christ, qui jaillit de son cœur transpercé. C’est donc sa croix que nous garderons devant les yeux tout au long de ce chemin. Une croix qui porte la Paix en personne ; la paix crucifiée, bafouée, meurtrie, apparemment vaincue et éliminée ; mais de laquelle jaillissent l’eau de la vie et le sang de l’amour.

    Pour trouver la paix en nous, pour faire la paix autour de nous, pour que vienne la paix dans notre société et dans le monde, rendons-nous au pied de la croix.

    + Thierry Brac de la Perrière 

       Evêque de Nevers 


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